Un partenariat gagnant au Nord-Kivu
313 candidatures, 24 jeunes venus par bateau, avion, bus et taxi-moto, 6 jours de formation intensive et enfin une déclaration commune sur la démocratie et les élections diffusée dans bon nombre de radios provinciales. La formation de jeunes défenseurs des droits de l’homme, ayant pris place à Goma (Nord-Kivu, RDC) du 6 au 11 novembre, a connu un véritable succès. A la manœuvre, le CREDDHO, avec l’appui technique et financier du Codap.
Dans une région où défendre les droits de l’homme s’apparente à un périlleux exercice d’équilibrisme, le CREDDHO et le Codap ont fait le pari de renforcer les capacités de jeunes membres de la société civile et de les accompagner dans leurs actions alors que s’ouvre une période trouble d’élections. Objectif: leur donner des notions théoriques et des outils pratiques pour leur travail de veille et de sensibilisation dans leur contexte, soit les villes et les territoires du Nord et du Sud-Kivu.
Durant six jours, les échanges ont essentiellement porté sur les enjeux relatifs aux droits de l’homme en RDC, notamment sous l’angle de la démocratie et de la bonne gouvernance,avec l’appui de défenseurs des droits de l’homme expérimentés et de professeurs d’université venus partager leur expérience. Plusieurs ateliers pratiques, orientés vers l’action, ont ensuite permis de faire fructifier ces connaissances dans des travaux de groupe élaborant des projets et contributions sur la thématique.
La formation a ainsi permis aux participants de contribuer à une prise de position de la société civile sur la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Point culminant: la lecture puis la diffusion par les médias d’une déclaration qu’ils ont entièrement élaborée, terminant le travail à des heures avancées dans la nuit.
De retour dans leurs organisations, les jeunes activistes ont repris leurs activités en intégrant les savoirs acquis lors de la formation: là une intervention sur une radio communautaire, ici une manifestation pour défendre le droit à l’eau et demander des comptes aux élus locaux. Rassemblés en réseau, les jeunes militants du Nord et du Sud-Kivu ayant participé à cette première formation comptent ainsi bien poursuivre et intensifier leur engagement en faveur des droits humains.