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Droits des peuples autochtones: regards croisés autour de l’autonomisation des femmes et des filles

25 novembre 2024

Article rédigé par Yara Dali, bénévole au Codap

Deux fois dans l’année, le Codap organise un Café des Libertés, un moment d’échange, ouvert à tou·te·x·s, qui permet de discuter d’une thématique liée aux droits humains. Pour l’édition d’août 2024, le thème abordé était les droits des peuples autochtones, en particulier ceux des femmes et des filles. Une cinquantaine de personnes étaient présentes, y compris les 19 participant·e·x·s du Cod’Action plaidoyer international (CAPI), la formation annuelle du Codap.

Alaa Mejri, Présidente du Codap et modératrice du Café des Liberté, a donné la parole aux trois panélistes invité·e·x·s pour l’occasion :

Selon l’Organisation des Nations Unies, les peuples autochtones sont aujourd’hui présents dans 90 pays du monde et comptent plus de 5000 groupes distincts. Ces groupes ont en commun une continuité historique avec leurs terres ancestrales et ont conservé leurs traditions, leur culture, leurs langues et leurs systèmes suite aux colonisations. La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones ne contient pas de définition des peuples autochtones, et ceci afin d’assurer leur droit à l’auto-détermination.

Durant le Café des Libertés, Aehshatou Manu a, dans un premier temps, pris la parole pour expliquer la situation dans laquelle se trouvent les Mbororos au Cameroun et les actions entreprises par AIWO-CAN pour analyser les besoins, assurer l’autonomisation des femmes, renforcer les capacités des peuples autochtones, faciliter l’accès à l’éducation des enfants, notamment des jeunes filles, pour diminuer les mariages forcés et documenter la situation pour mener des campagnes de plaidoyer. Aehshatou Manu a également partagé des bonnes pratiques pour un plaidoyer efficace telles que l’organisation et la mise en place de stratégies concrètes, l’importance d’avoir un réseau pour mener des actions concrètes et l’utilisation de la vulgarisation pour permettre la compréhension du message.

Rémi Orsier s’est ensuite exprimé sur les différentes activités menées par le Docip, une organisation non gouvernementale basée à Genève qui vise à soutenir les peuples autochtones dans la défense de leurs droits, essentiellement auprès des institutions onusiennes et européennes. L’organisation se tient à disposition des délégués des différents peuples autochtones et met à disposition des ressources sur leurs droits.

Finalement, Iddar Fathi, participant au CAPI 2024 et membre de l’organisation marocaine Tamaynut, est intervenu pour expliquer son rôle pour la promotion des droits des Amazighs, communauté dont il fait lui-même partie. Il s’engage avec l’organisation Tamaynut pour favoriser l’éducation et l’autonomisation des femmes, promouvoir le développement économique et lutter contre les discriminations qui sont encore très présentes dans le pays.

La question des droits des peuples autochtones est cruciale et touche diverses communautés. La présence d’organisations telles que le Docip, AIWO-CAN et Tamaynut est indispensable et leur engagement permet de soutenir les peuples autochtones dans la réalisation de leurs droits fondamentaux. Le Café des Libertés a pour objectif de sensibiliser une audience variée, pas toujours consciente des restrictions et violations des droits humains qui sont monnaie courante pour d’autres à travers le monde. Ce format de discussion permet également de mettre en lumière des sujets importants, d’offrir la possibilité aux personnes intéressées de s’instruire davantage et de promouvoir l’engagement associatif au sein des organisations invitées pour l’occasion.

Le prochain Café des Libertés aura lieu en mars 2025 dans le cadre du Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH).

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