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CAPI 2024 : une aventure d’apprentissage et d’engagement en faveur des droits humains

25 novembre 2024

Article écrit par Romuald Gbaguidi, participant au CAPI 2024


Le Cod’Action plaidoyer international (CAPI) est une formation d’une dizaine de jours, organisée chaque année par le Codap, qui vise à former des jeunes francophones engagé·e·x·s pour les droits humains. J’ai eu l’occasion de participer à l’édition 2024 du CAPI qui s’est tenue à Genève, en Suisse, du 17 au 25 août 2024. Cette formation unique offre une chance de transformer des idées en projets concrets, en apportant un apprentissage théorique et pratique en gestion de projet et en plaidoyer international.

En tant que juriste et défenseur des droits humains, j’ai participé au CAPI en représentant la Fondation VISSIN, une organisation humanitaire fondée en 2016 par Serge Somagnavo Vissin. L’idéologie de son fondateur est de faire en sorte que les individus et les institutions s’engagent dans la construction d’une société plus juste et égalitaire, conférant à toute personne le droit un développement intégral et harmonieux. Au sein de cette fondation, j’occupe le poste de Directeur chargé du Département paix et droits de l’Homme. Je désirais participer au CAPI afin d’acquérir de nouvelles compétences, renforcer mon réseau et promouvoir les droits humains.

Avant d’arriver à Genève, mes attentes étaient très élevées. Je souhaitais apprendre les meilleures pratiques dans le domaine du plaidoyer, développer un projet concret et réseauter avec d’autres jeunes défenseur·se·x·s des droits humains venant d’horizons divers. Pour participer à cette formation, on nous demande de venir avec une idée de projet à développer et à mettre en oeuvre. Le mien était clair : Prévenir la violence et préserver les droits des détenus dans les prisons d’Akpro-Misséréte au Bénin. Grâce aux ateliers en gestion de projet proposés tout au long de la formation, ainsi qu’aux moments de travail individuel, j’ai eu l’occasion d’améliorer mon projet et de le rendre concret et réalisable.

En plus des ateliers et des moments de travail, le CAPI c’est également une expérience humaine très enrichissante. J’ai été marqué par de nombreux moments mais je me souviens particulièrement de la cérémonie d’ouverture qui fut mémorable. A cette occasion, j’ai fait la connaissance des autres participant·e·x·s, venant de 8 pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest, et j’ai pu présenter ma binôme, Oriane Touré, au reste du groupe. Un autre moment fort que je retiens est la simulation de l’Examen périodique universel (EPU) – un mécanisme de l’ONU qui vise à surveiller la mise en oeuvre des droits humains dans chaque pays – que nous avons fait tous ensemble durant le CAPI. Cet exercice nous a permis de mettre en pratique les acquis théoriques reçus pendant la semaine et de comprendre comment un tel examen se passe en réalité. Nous avons également eu la chance de visiter le siège des Nations Unies et être ainsi plongé au cœur de la Genève internationale. Finalement, les interactions avec les expert·e·x·s qui donnent les ateliers ainsi que les échanges constants avec les autres participant·e·x·s ont fortement enrichi mon expérience. La soirée culturelle a parfaitement clôturé ces 10 jours permettant un moment de partage et de découverte des autres cultures.

Le CAPI m’a permis d’acquérir des compétences essentielles dans le domaine de la gestion de projet, notamment en ce qui concerne la planification stratégique et la mise en oeuvre effective d’un projet. Mes connaissances sur le plaidoyer international et la manière d’influencer les politiques relatives aux droits humains ont également été approfondies. Ces apprentissages ont eu un impact direct sur mes perspectives professionnelles, m’armant pour défendre efficacement les droits humains. J’ai acquis des outils pratiques pour mettre en oeuvre mon projet de réduction des violations commises à l’encontre des détenus au Bénin, notamment la tortures et les conditions de détention inhumaines. Je prévois en premier lieu de mener des actions de plaidoyer au niveau national pour sensibiliser les autorités sur ce sujet crucial. De plus, je suis actuellement à la recherche de partenaires financiers et techniques afin de permettre la réalisation des autres activités prévues : formations, actions de sensibilisation et interventions directes dans les établissements pénitentiaires. Mon projet a pour objectif d’améliorer considérablement la vie des détenus et de promouvoir leurs droits fondamentaux au sein de la société béninoise.

Participer à des formations telles que le CAPI est crucial pour chaque jeune engagé·e·x dans la protection des droits humains. Cette formation m’a non seulement renforcé sur les plans personnel et professionnel, mais a aussi nourri mon engagement envers un avenir meilleur. Après ce séjour à Genève, je suis convaincu que chaque participant·e·x doit prendre l’initiative de porter un changement significatif dans son pays respectif. Grâce aux compétences acquises et aux liens tissés, nous sommes prêts à affronter les défis qui se présentent et à contribuer à un avenir où les droits humains sont au cœur des préoccupations de toute la société. Cet engagement et cette détermination à agir sont essentiels pour transformer des idées en actions concrètes. Je suis heureux de faire partie de cette dynamique collective et impatient de mettre en oeuvre mon projet. Je suis reconnaissant à toute l’équipe du Codap pour l’organisation de la formation ainsi qu’à la Fondation VISSIN qui a facilité ma participation.

Ensemble, continuons à faire entendre notre voix dans la lutte pour les droits humains !

Photo de la volée 2024 du Cod’Action plaidoyer international – 24.08.24

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